Le dépistage organisé du cancer du sein
Une femme sur huit développe un cancer du sein au cours de sa vie. Il est important de se faire dépister.
L’utilité du dépistage
Le dépistage organisé du cancer du sein permet de détecter au plus tôt les cancers et ainsi d’améliorer les chances de guérison des patientes.
Un avantage temporel face à la maladie
Le dépistage permet de repérer une anomalie ou un cancer dès les premiers stades, avant même l’apparition de symptômes.
Des chances accrues de guérison
La guérison du cancer du sein dépend de divers facteurs comme l’âge, la taille et le type de la tumeur, ainsi que le stade de la maladie (implication cutanée, ganglions atteints, métastases). En général, une détection précoce augmente significativement les chances de guérison. Ainsi, 99 femmes sur 100 sont encore en vie cinq ans après un diagnostic précoce.
Des traitements moins invasifs pour une meilleure qualité de vie
Le type de traitement administré pour un cancer du sein dépend souvent du stade de sa détection. Les cancers diagnostiqués tôt nécessitent généralement des traitements moins agressifs, entraînant moins de séquelles.
Un programme rigoureusement encadré par des normes de qualité
En plus de contrôles semestriels des mammographes, le programme national de dépistage du cancer du sein respecte des normes de qualité strictes. Les radiologues et techniciens en imagerie sont spécifiquement formés, et les clichés de mammographie jugés normaux sont relus par un second radiologue. Le programme est aussi régulièrement évalué et mis à jour.
Un examen entièrement couvert par l'Assurance Maladie
Dans le cadre du dépistage organisé du cancer du sein, la mammographie est prise en charge à 100 % par l’Assurance Maladie, sans avance de frais. Les examens complémentaires prescrits par le radiologue sont remboursés à 70 % sur la base du tarif conventionné.
Le cancer du sein en 2023 c’était :
F.A.Q. sur le dépistage du cancer du sein
Pourquoi un examen tous les 2 ans ?
Les études scientifiques ont démontré que l’intervalle de 2 ans offre l’avantage de détecter précocement les cancers, tout en réduisant le risque de développer des cancers entre deux mammographies (cancers de l’intervalle) ou causés par une exposition trop fréquente des seins aux rayons X (cancers radio-induits).
Pourquoi le dépistage organisé ne s’adresse-t-il qu’aux femmes de 50 à 74 ans ?
Les autorités sanitaires ont souligné que 54 % des cas de cancer du sein étaient diagnostiqués chez des femmes âgées de 50 à 74 ans, tandis que 24 % l’étaient après l’âge de 74 ans. Une femme de 50 à 74 ans est donc considérée comme étant « à risque moyen ».
La Haute Autorité de Santé (HAS) se penche sur la possibilité d’étendre la tranche d’âge à couvrir, allant de 40 à 50 ans et jusqu’à 79 ans.
Existe-t-il des « faux négatifs » ou des « faux positifs » ?
Oui, cela arrive, mais c’est rare.
Faux négatif
Un résultat négatif indique qu’aucune anomalie n’a été détectée. Or une anomalie, voire un cancer, peut ne pas avoir été repérée. Il s’agit alors d’un résultat « faux négatif ».
La double lecture des clichés de la mammographie permet de réduire considérablement ce risque.
Faux positif
Un résultat positif indique la présence d’une anomalie. Dans la plupart des cas, il se révèle que l’anomalie découverte est bénigne et qu’il ne s’agit pas d’un cancer. On parle alors d’un résultat “faux positif”.
Pourquoi on me demande des examens complémentaires ?
Des examens complémentaires, tels que l’agrandissement du cliché mammaire, l’échographie ou la biopsie, peuvent être effectués pour affiner les résultats de la première ou de la deuxième lecture de votre mammographie. Ne vous inquiétez pas, un examen complémentaire ne signifie pas systématiquement un cancer.
Ces examens sont couverts par votre caisse d’assurance maladie selon les conditions habituelles de remboursement.
Une anomalie est détectée, c’est grave ?
Pas forcément !
La détection d’une anomalie, à la première ou à la deuxième lecture, concerne 90 femmes sur 1 000.
Dans la plupart des cas, il ne s’agit pas d’un cancer mais d’une anomalie bénigne (kyste, microcalcifications ou autre) ou très probablement bénigne, pour laquelle une surveillance à court terme et adaptée pourra être proposée. Il peut aussi s’agir d’une anomalie indéterminée ou suspecte, nécessitant d’autres examens ; la conclusion la plus fréquente est qu’il n’y a pas de cancer.
Toutefois, chez 7 femmes sur 1 000, un cancer peut être diagnostiqué : chacune d’elles sera alors orientée par son médecin vers une équipe pluridisciplinaire spécialisée en cancérologie pour un accompagnement personnalisé, dont un appui psychologique.